Berlin : premier procès du terrorisme iranien
Berlin: the First Trial of Iranian Terrorism

Film documentaire de 46 min

 

Auteur – Réalisateur : Jamshid Golmakani

 

Le film débute par l'assassinats de quatre dirigeants du Parti Démocratique du Kurdistan d’Iran, le 17 septembre 1992 à Berlin. Ceci nous amène à l’historique du terrorisme d’Etat iranien, tuant ses opposants de toutes tendances politiques en exil, dont un grand nombre en Europe.
"Berlin, premier procès...", suit soigneusement les assassinats qui ont eu lieu à Berlin, dont un iranien et quatre libanais sont présumés coupables. Durant leur procès, commencé en octobre 1993, le gouvernement iranien, pour la première fois se trouve ainsi dans le box des accusés en tant que commanditaire de ces assassinats. Ce film suit également le procès des assassins de Chapour Bakhtiar (le dernier Premier ministre du Shah) et de son secrétaire Sorouch Katibeh, qui a eu lieu en novembre 1994 au Palais de Justice de Paris. Deux des trois accusés ont été condamnés, mais Zeinelabedin Sarhadi, fonctionnaire du Ministère des Affaires Etrangères Iranien a été acquitté. Ce verdict a satisfait le gouvernement iranien mais a suscité la colère des proches des victimes.

 

 

Extraits

J. Golmakani est journaliste-réalisateur d’origine iranienne. En 1977 il commence sa carrière comme rédacteur-photographe à Téhéran. En 1982 il se trouve en France. En 1989 il obtient un Doctorat en cinéma-télévision à la Sorbonne. Sa recherche sur L’image de l’Iran à la télévision française est publiée aux Editions L’Harmattan, préfacé par Marc Ferro. 

Depuis vingt ans il réalise des films documentaires pour la télévision française, notamment : Iran : Cri d’un peuple indigné-90’, Iran : le rêve d’une démocratie-52’, Iran : résistance d’un peuple opprimé-55’, Iran : le foot, un enjeu pour tous-52’, Iran, du foot et des affaires-56’, Procès de Berlin : terrorisme iranien condamné-52’, Demandeurs d’asile-52’, Berlin, premier procès du terrorisme iranien-46’, Des papiers pour les réfugiés-48’.

 

 

 

Berlin: the First Trial of Iranian Terrorism

 

Summary

The film begins with the assassination of four Kurdish Iranian regime opponents on September 17, 1992 in Berlin. This leads to the history of Iranian terrorism, which has killed government opponents of all political colours in exile, including a large number in Europe.

"Berlin, the first trial..." carefully follows these assassinations which took place in Berlin, of which one Iranian and four Lebanese were accused; during their trial, which began in October 93, the Iranian government found itself for the first time being accused as the commissioning agent of these assassinations.

The film also follows the trial of the assassins of Shapour Bakhtiar (the last Prime Minister of the Shah) and of his secretary Soroush Katibeh, which took place in November 1994 at the Central Paris courthouse. Two of the Iranian accused were fund guilty, but Zeinolabedin Sarhadi, an agent of the Iranian Ministry of Foreign affairs is acquitted. This acquittal satisfies the Iranian government and brings angry reaction from the victims' friends and relations.

 

J. Golmakani is an Iranian-French filmmaker, author and journalist. In 1977 he began his career as a photojournalist in Tehran-Iran. In 1982 he emigrated to France where he studied and received a Doctorate in Cinema and Television from Sorbonne University. He is the author of Image of Iran on French Television. Golmakani has produced and directed many documentary films for French television as well as many other television companies outside of France.

Works by Golmakani: I Don’t Cry, I Paint-26 min, Iran, the Dream of a Democracy-52 min, Iran: The Broken Soul-55 min, Iranian Football: A Challenge for All-52 min, Iran, Football and Business-56 min, The Berlin Trial: Iranian Terrorism Condemned-52 min, Berlin, the First Trial of Iranian Terrorism-46 min, Asylum Seekers-52 min, Papers for Asylum Seekers-48 min, Dream of a Poet in Exile-13 min.




Diffusion
: sur Planète et l’Histoire

 


Festivals
Panorama du Cinéma Iranien en Exil / Göteborg – Suède
Projection-débat organisée par le Cimade et Ligue iranienne des Droits de l’Homme
Projection-débat organisée par Comité de défense de Salman Rushdie en France
Festival Nord-Sud / Genève - Soirée CAC Voltaire


Revue de presse


Journal de Genève : Diffusé ce lundi au CAC en présence de son réalisateur Jamshid Golmakani, Berlin, premier procès du terrorisme iranien, propose un historique des actes criminels perpétrés par l’Etat iranien au nom de l’islam, et accuse au passage la complicité tacite des autorités occidentales. Ce film relève d’un auteur visiblement touché à vif par la politique répressive des ayatollahs : assez à vif pour conférer à l’enquête sa ferveur communicative, trop à vif peut-être pour la préserver entièrement d’une langue de bois partisane…

Télérama : Le 17 septembre 1992, quatre opposants kurdes iraniens sont assassinés à Berlin. Les services secrets de la République islamique ont à nouveau frappé. Ils ont ainsi exécuté en Europe plus de deux cents adversaires du régime. D’ordinaire, les tueurs sont condamnés à des peins légères, ou renvoyés chez eux, sans que la responsabilité des commanditaires soit mise en cause, au nom des intérêts (économiques) supérieurs des Etats. Mais, à Berlin, la communauté des exilés iraniens est active et dispose de puissants soutiens dans la gauche.
Ce documentaire retrace comment leur mobilisation, soutenue par l’exceptionnelle fermeté du tribunal, parvient à déjouer les pressions de Bonn et de Téhéran. A l’issue d’un procès de quatre ans, les cinq accusés sont condamnés sévèrement, et le régime iranien est reconnu coupable. Une première. Jamshid Golmakani suit de près, de trop près, cette lutte exemplaire. Il traîne et s’égare dans ses méandres, plus en militant qu’en réalisateur. Il sert bien mal sa cause. Agnès Bozon-Verduraz


Le Courrier–Genève : Berlin, premier procès du terrorisme iranien est un réquisitoire. Contre le terrorisme d’Etat, soutenu par le régime iranien, contre l’attitude des Gouvernements européens qui, par intérêts économiques ou politiques, n’hésitent pas à négocier la libération de complices. La Suisse était directement confrontée à ce problème il y a quelques années, avec l’assassinat de Kazem Radjavi, représentant du Conseil national de résistance iranienne à l’ONU à Genève. Le 24 avril 1990, il était abattu de plusieurs balles à proximité de son domicile de Tanny (VD). Deux ans plus tard, deux complices iraniens impliqués dans cet assassinat étaient arrêtés en France. La Suisse demandait leur extradition. Sans succès. Invoquant « l’intérêt supérieur de la nation », le Gouvernement français décidait de les laisser filer en Iran.
Le documentaire de J.Golmakani évoque cette affaire, une parmi tant d’autres qui allongent la liste des victimes du terrorisme iranien. Mais il est avant tout centré sur l’assassinat du chef du Parti démocratique du Kurdistan iranien à Berlin, en septembre 1992. assassinat qui a donné lieu au premier procès du terrorisme iranien. Si ce procès a pu avoir lieu, c’est notamment parce que l’opposition iranienne coopère depuis plusieurs décennies avec les milieux progressistes en Allemagne. Ceux-ci ont fait pression sur les autorités afin de que l’enquête ne piétine pas, comme cela arrive souvent lorsque des opposants iraniens sont tués. Il est vrai qu’en cette même année 1992, le bilan à l’exportation de l’Allemagne avec l’Iran était de 7,96 milliards de marks…
Le film est aussi éloquent sur les méthodes du Gouvernement iranien, qui utilise ses ambassades et consulats à l’étranger comme bases logistiques aux actions des terroristes. Jacques ERARD



Bulletin Images Nord-Sud : Le 17 septembre 1992, quatre opposants iraniens sont assassinés à Berlin ; ce sont les dernières victimes du terrorisme d’Etat iranien qui a déjà tué soixante-dix personnes en exil, de toutes tendances politiques. En octobre 93, commence le procès des cinq présumés coupables, un Iranien et quatre Libanais, et le film va s’attacher à démontrer les méthodes pratiquées par l’Iran pour empêcher la justice d’aller à son terme. L’Allemagne est menacée de représailles économiques, quatre ressortissants allemands sont arrêtés en Iran, sous n’importe quel prétexte etc. Le parallèle est alors établi avec le procès des assassins de Chapour Bakhtiar, qui a eu lieu en 94., cette fois à Paris. Les familles des victimes perdues dans les négociations politico-commerciales, parlent de leurs souffrances.


Marc Ferro, historien et directeur de recherches à l’Ecole des Hauts Etudes à Paris, lors de ses séminaires Cinéma et l’histoire, , a présenté ce film. Voici un résumé de sa longue analyse :
Avec l’autre documentaire intitulé « Des papiers pour les réfugiés », sur la situation du droit d’asile en France, Jamshid Golmakani nous apporte deux films sur le problème de l’Iran et de la France, qui sont comme toujours clairs et bien faits. Et c’est grâce à lui qu’on entre dans ce genre de problème. Ces problèmes ne sont pas faciles, mais il nous les explique très bien.
Le fond du film n’est pas contestable, parce qu’il n’y a pas de doutes que la politique de lâcheté, il n’y a pas d’autres mots, du gouvernement socialiste, représenté par son ministre des Affaires étrangères, Roland Dumas vis à vis de l’Iran est quelque chose qui a rarement été atteint dans l’histoire.Il n’y a pas de doutes que dans le cadre de la mondialisation, l’Europe occidentale dispose encore de zones où elle peut faire des profits. Il n’y en a plus 36. Il ne peut pas faire de profits en Rhodériz ou en Rwanda, cette époque est terminée. Donc il y a encore des zones, c’est pour ça qu’elles sont sacrées et cela rend compte de ses lâchetés

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