Demandeurs d’asile
Asylum Seekers

Film documentaire de 52 min

 

Auteur : Jamshid Golmakani

Réalisation : Josée Contanstin

 

Derrière les portes d'un CADA (Centre d'Accueil pour Demandeur d'Asile), la chronique d'une humanité migrante.
Le quotidien d'une cinquantaine de demandeurs d’asile de multiples nationalités s'inscrit dans un petit immeuble parisien de quatre étages, dans l'attente de la réponse de l'OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides), qui décidera de leur accorder - ou non - le statut de réfugié politique.

 

Jamshid Golmakani est né en 1957 en Iran. De 1977 à 1981, il travaille en tant que rédacteur-photographe aux rubriques reportages et politique du quotidien iranien « Ayandegan » et pour le mensuel « Jahangard ». Lui, comme des centaines de milliers d’Iraniens fuit son pays et se trouve en France où il poursuit ses études et obtient en 1998 un Doctorat en Cinéma et Télévision à la Sorbonne. Parallèlement à son travail universitaire, il réalise des documentaires pour la télévision française. Ses films portent un regard de l’intérieur et aussi des informations tangibles sur les sujets traités.
 
 
Asylum Seekers
Summary

Behind the doors of a hostel for asylum seekers in Paris, the daily life of some fifty nationalities waiting for the answers to their requests.


Diffusion : Arte, l’Histoire et en consultation au CNC-Images de la culture.

Revue de presse


Arte Magazine : Le film se déroule dans le huis clos du Centre d’accueil pour demandeurs d’asile de Bercy (Paris), l’attente des demandeurs d’asile de la décision de l’Ofpra. Le film décrit leur vie de tous les jours, les relations de solidarité, d’amitié qui se tissent. Les témoignages angoissés des compagnons de Fazia (Houaria, une Algérienne, dont le frère a été assassiné sous ses yeux, Araksan, une jeune Somalienne…) nous ont ressentir l’extrême difficulté de la vie de ces gens qui ont subi de grandes violences et qui sont ici suspendus dans l’attente, sans droit au travail, au bénéfice d’une allocation de 10 francs par jour et sans grand espoir d’obtenir le statut de réfugié politique.



Libération : Fazia, 24 ans, célibataire, algérienne, comme la cinquantaine de ses voisins de chambres, elle a fui son pays. Et la voilà dans les mailles de l’administration. Des mois, des années, pour un petit bout de papier : le statut de réfugié. Fazia : « Un demandeur d’asile, s’il n’était en attente que pendant un mois ou deux mois, il pourrait le supporter. Mais il attente parfois jusqu’à trois ans. C’est trop long. On risque d’exploser… Les demandeurs d’asile, on ne les traite pas comme des êtres humains ». Houaria, comme les autres « locataires » du Cada, elle n’a pas le droit de travailler et en perçoit qu’une indemnité quotidienne de 10 francs par jour. Alors, elle ramasse des bricoles dans la rue, pour pouvoir s’acheter des cigarettes, des « produits d’hygiènes » ou de « beaux habits pour être à la hauteur ». David Dufresne



Le monde Radio Télé : Au cœur de Paris, dans le 12e arrondissement, un immeuble ordinaire. Derrière chaque porte, pourtant, se cache une trajectoire exceptionnelle car nous sommes au Centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) de Bercy. Hébergés au centre, en attente d’une réponse des autorités françaises, entre angoisse et ennui. L’une repasse, l’autre cuisine, l’autre passe de chambre en chambre pour « déranger tout le monde ». Nathaniel Herzberg

Politis : Le documentaire explique très clairement les mécanismes de la demande d’asile, la manière dont fonctionne l’Ofpra, dont sont traités les dossiers. Un documentaire humain, fort, engagé. Marie-Edith Alouf


Sud-Ouest : En dépit des situations dramatiques qui se cachent derrière chaque dossier, le CADA se révèle être un lieu plein d’humanité. L’amabilité du personnel administratif et la solidarité entre demandeurs d’asile aident les résidents à vivre.

La croix : La souffrance d’être loin de leur pays et de leur famille, la difficulté d’user les journées sans papiers et avec 300 francs par mois, le poids d’un passé et d’une attente qui les mènent au bord de la folie, ne les empêchent pas de garder dignité et courage, de s’épauler dans une chaleureuse solidarité. Et s’ils obtiennent le droit d’asile, il leur faut, comme le dit l’avocate, « réapprendre à vivre libre ». C.B.